• qui suis je?

       Je vis aux pieds des Pyrénées dans un site préservé (cerné par la forêt et des prés.)

    Alimenté par une source pure , j'ai eu l'idée d'élever des écrevisses à pattes rouges "espèce" rare et en voie de disparition . Pris d'affection pour ces bestioles , je me suis imposé comme mission de leur rendre une liberté bien méritée , et donc de tenter une réintroduction . Pour cela il faut monter un dossier compliqué avec les autorités compétentes.

    Il faut prouver que cette espèce a déjà existé à l'endroit où l'on veut la réintroduire , expliquer la cause de sa disparition , prouver que ces causes ont disparu  .....

    Que la niche écologique est disponible , qu'il n'existe pas d'espèces allogènes (étrangères) , et qu'il n'y a pas d'écrevisses déjà présentes sur le site !

    Si avec toutes ces contraintes j'arrive à mes fins : en toute modestie , j'aurais accompli une mission impossible.....

    Alors que tant d'espèces nuisibles dégradent nos ruisseaux , et que les autorités sont impuissantes , je ne comprends pas que compte tenu qu'une niche écologique est disponible et que j'ai réussi à se faire reproduire avec succès cette espèce rare et inoffensive , tant d'exigences soient indispensables , la biodiversité n'est pas prête de s'enrichir mais à coup sûr de s’appauvrir et tout cela grâce à nos administrations figées.

    Que restera-t-il pour les générations futures ? la question reste entière...

    Normalement, en association avec une dame s'occupant de l'environnement , un dossier de réintroduction est à l'étude . J'ai en outre glané auprès de Florence de Monclin et de son équipe , de précieuses informations sur la législation Française et Européenne en vigueur quant aux règles imposées par la loi. 

    La France en matière de préservation des espèces , me semble-t-il est trop dépendante des intérêts de chacun.

     

    Avec ce genre de mentalité , il me semble que nous sommes bien mal placés pour prévoir un avenir positif à nos futures générations.....

    Aux dernières nouvelles il s'avère  que cette espèce n'a jamais été dans les Pyrénées alors que j'ai apporté la preuve qu'elle a existé en Pyrénées par translocations datant du Moyen-Age voire même de la préhistoire : ( preuve apportée par Pierre Noel expert en crustacé au Muséum National d'Histoire Naturelle.

    Me voilà branché avec la Fondation pour la nature et l'homme Ludovic Frère Escoffier semble volontaire à cette noble tâche ; aurons-nous des résultats plus probants ?  

    Jean-Jacques Blanchon membre actif de la fondation se charge de créer des contacts : bonne nouvelle encourageante.

    La dame sensée , qui par définition est un terme qui ne convient pas vraiment , disons plutôt " s'occupe " de mon dossier , m'a communiqué ses "conclusions", par téléphone ...  pas très officiel ...

    A savoir :

    l’espèce pattes rouges n'est pas endémique , l'espèce d'ici est la patte blanche , et bouquet final elle n'a JAMAIS existé en Pyrénées donc votre espèce pattes rouges n'est pas la bien venue :dossier clos et conclusion négative .

    Ma version :

    La patte blanche n'est pas endémique aux Pyrénées puisque présente dans toute l'Europe : elle est donc indigène tout comme la pattes rouges encore rarement présente en liberté dans le nord de la France et jadis présente dans les Pyrénées comme j'ai pu le prouver de façon officielle .

    Reprenons la définition de la biodiversité:

    C'est la diversité naturelle des organismes vivants . Elle s'apprécie en considérant diversité des écosystèmes des espèces , des populations et celle des gènes dans l'espace et dans le temps , ainsi que la répartition des écosystèmes aux échelles biogéographique.

    Donc par définition la biodiversité est basée sur la diversité .La patte blanche pouvant cohabiter avec les pattes rouges (concurrence favorable) je ne vois pas en quoi elle n'aurait pas sa place en Pyrénées ayant prouvé que dans le temps elle faisait partie intégrante de cet écosystème . Pourquoi n'y aurait-il que des pattes blanches , où est la diversité : une aberration qui ne tient pas la route....

    Dernières choses n'ébruitez  pas votre élevage car vous n'avez pas le droit : en cas d'orages il pourrait s'en échapper et nuire à l'écosystème ... Elle ne savait pas que mon petit élevage est déclaré depuis plusieurs années aux services vétérinaires qui après consultation d'un expert m'a confirmé que la dite espèce n'avait aucune contrainte sanitaire ou écologique : ce qui en d'autres termes veux dire que tant qu'elle est vivante on peut la consommer sans aucun danger et qu'elle n'a aucune incidence sur l'écosystème puisque parfaitement inoffensive

    CONCLUSION :

     Pour un rapport ce fut un rapport plutôt raccourci et sans aucune preuve concrète .

    En revanche moi j'ai fais mon rapport à l'organisme concerné , duquel j'attends une réponse claire et s'il le faut nous contacterons le ministère de l'environnement , car même si réponse négative je dois avoir je tiens à ce que cela soit fait dans les règles ; quitte à m'adresser à la commission  Européenne .

     L'ARPE midi Pyrénées ne m'a apporté aucune explication sur un dossier qui n'a sans doute jamais existé "le mépris ressenti est une blessure de l'âme que seule la conscience objective peut endiguer"

    En toute conscience , je pense que la lutte pour une humanité juste est un combat vain...et je préfère garder mon énergie pour la nature...

    Dix jours d'attente d'un contact de jj Blanchon....

    Cinq mois d'attente pour l'issue d'un dossier qui n'a jamais existé....

    L'espérance  de vie dans de bonnes conditions d'une écrevisse à pattes rouges est d'environ 13 ans ...

    La nature aura toujours le dessus face à des humains impuissants devant la dégradation de son propre biotope qui est à l'image de son siècle : médiocre , et ce sont malheureusement les générations futures qui en payeront le prix.....

    La bonne nouvelle est que mon nouveau bassin sera totalement opérationnel dans trois jours , puisqu'il sera plein d'eau , et bientôt d'écrevisses .

     

     

     Pour conclure !

     Après tant de doutes implicites , j'ai pris l'initiative de convoquer l'ONEMA  pour officialiser définitivement mon petit élevage ... Un inspecteur est venu me rendre visite pour vérifier qu'il s'agissait bien de l'espèce " Astacus Astacus " , m'a confirmé que tout le service était stupéfié et ravi de savoir que cette espèce vivait en Pyrénées

      Mon interrogation quant à la translocation de cette espèce datant de la préhistoire et confirmée par le Muséum est bien effective bien que non reconnue par UICN ...

     

     

     Donc me voilà inscrit OFFICIELLEMENT à :

    la   DDCSPP

    l ' ONEMA

    La  SPA

    La  DDT ...

     

     

     

    Pierre Diatloff .  

     

     

    Distribution de l'espèce Astacus astacus  ( écrevisse à pattes rouges )  selon Jacques  Arrignon : membre de l'Académie des sciences d'outre-mer et de l'Académie d'agriculture de France , ingénieur en chef du génie rural , des eaux et forêts .

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